#vivier d'oie
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Très très bel hommage à Sasha qui est partie selon Moi trop trop tôt
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Ton héritage
Si tu aimes les soirs de pluie Mon enfant, mon enfant Les ruelles de l'Italie
Mon père adorait l'Italie. Dans le hall de ma maison familiale, il trône encore l'affiche du croquis du dôme de Brunelleschi à Florence ; ce même plan que mon âme de nostalgique invétérée n'a pas pu s'empêcher de racheter en petit format lors de mon dernier voyage. L'Italie, c'était aussi son dernier voyage avec mon frère au mois de juillet qui a précédé sa mort le 8 août 2021. Il aimait faire semblant de savoir parler l'italien. Il a visité Florence au moins 4 fois, et j'aurais aimé savoir s'il l'avait vue pendant ses vadrouilles adolescentes dont je ne sais rien. Son plat phare, c'était les spaghettis bolognese, bien loin de la recette traditionnelle, mais nos restaurants habituels étaient aussi des restaurants italiens : d'abord chez Rino en face de la gare de Braine l'Alleud, où nous allions presque toutes les semaines, si bien qu'il y serrait la main de Jean-Pierre, le serveur principal aux longues moustaches à la Georges Brassens. Ce qu'il m'en reste ce sont ces fresques cliché, les sucettes, le sel qu'on mangeait au doigt avec ma soeur Candice et surtout, très impressionnant, les cuvettes plastifiées auto-nettoyantes qui ne manquaient pas d'animer nos visites. Ensuite, la Bruschetteria au Vivier d'Oie à Uccle où je mangeais toujours un Tartuffo et Candice des profiteroles. Ensuite, la Rucola, théâtre de disputes mais aussi de cette annonce incroyable le jour où il a décidé de quitter ma belle-mère pour Isabelle, pensant que je n'aurais pas deviné. C'était déjà le début de la fin. Le temps est passé si vite ensuite.
Et les pas des passants L'éternelle litanie Des feuilles mortes dans le vent
"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi" Prévert
Qui poussent un dernier cri Crie, mon enfant
Si tu aimes les éclaircies Mon enfant, mon enfant Prendre un bain de minuit Dans le grand océan
Tous ces bains de minuit à St-Idesbald où on se sentait vivre tout en prenant froid. Station théâtre aussi des derniers moments difficiles, particulièrement cette visite pendant sa quarantaine dont j'ai mis beaucoup de temps à me remettre pour peu que je m'en sois remise. J'avais de moi-même proposé d'aller le voir, après il avait, comme à son habitude, voulu choisir le moment et la manière au moyen d'une culpabilisation aussi dure qu'habituelle. Après 4 heures, j'avais voulu partir et il m'avait lancé un "comme tu veux, si tu préfères aller voir tes amies..." qui m'avait fait pleurer au coucher de soleil pendant très longtemps dans les dunes, le rosé qu'il m'avait donné n'ayant évidemment pas aidé.
Si tu aimes la mauvaise vie
La mauvaise vie. Le manque de sommeil. L'abus d'alcool. La noirceur. La solitude. Ton reflet dans l'étang Si tu veux tes amis Près de toi, tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe Mon enfant, mon enfant Si tu ne fleuris pas les tombes Mais chéris les absents
Il ne me reste rien de mon père. J'ai vu ses poussières s'envoler dans un instant gênant. Même si je me souviens plus de ces quelques heures durant lesquelles je m'efforçais de ne pas penser à son corps frêle en train de brûler de façon si impersonnelle dans un four qui me faisait juste penser à une fosse commune. Finalement, c'est troublant qu'il ne soit nulle part et en même temps, ça m'évite la culpabilité de ne pas prendre soin de sa sépulture et puisqu'il n'est nulle part, il est partout.
Si tu as peur de la bombe Et du ciel trop grand
Il était dans le contrôle. La peur constante d'une parole ou d'un événement qui le sortirait de son orchestre. J'ai vu parfois son regard déstabilisé. Notamment la fois où j'ai pété un câble après l'enterrement de mon grand-père, ou la fois où j'ai fait allusion à son dentier. Ou la fois où nous avons crié "mais papa t'es fou?" un jour en voiture en pleine conférence téléphonique (les classiques) parce qu'il venait de manquer un piéton. Ou encore la fois où un "j'ai oublié mes lunettes chez toi" m'a échappé lors d'un dimanche chez mes grands-parents alors que personne ne devait savoir que mes parents ne vivaient plus ensemble.
Si tu parles à ton ombre De temps en temps
Si tu aimes la marée basse Mon enfant, mon enfant Le soleil sur la terrasse Et la lune sous l'auvent
La lune sous l'auvent me fait penser aux nuits du confinement où après un pseudo apéro-pictionnary online avec mes amies, j'avais continué à boire les Chouffe les plus fortes que j'avais pu acheter pour finir saoule à fumer cigarette sur cigarette en écrivant des chansons sur la terrasse. Si l'on perd souvent ta trace Dès qu'arrive le printemps Si la vie te dépasse Passe, mon enfant
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Plutôt sans parce qu'on ne voit que ce qu'on garde de tristesse, de frustration et de rancoeur une fois que l'être aimé est parti.
Si tu oublies les prénoms Les adresses et les âges Mais presque jamais le son D'une voix, un visage
Ma mémoire est si sélective : j'oublie des indispensables mais je me rappelle de tellement d'infos inutiles et mes sens me dictent plus que le bon sens. Si tu aimes ce qui est bon Si tu vois des mirages
Mon père n'écoutait pas souvent quand on lui parlait : il était comme son père, il posait des questions dont il n'écoutait pas la réponse. Souvent, il renfrognait son visage en y passant sa main comme quelqu'un qui se rappelle tout à coup de quelque chose qu'il a oublié ou d'une bêtise qu'il a faite, comme si une douleur le traversait. C'est ce que j'entends dans "si tu vois des mirages": ces images qu'on voudrait oublier mais qui nous traversent avec fulgurance au mauvais moment.
Si tu préfères Paris Quand vient l'orage
Pour mon père, Paris c'était l'orage.
Si tu aimes les goûts amers Et les hivers tout blancs Si tu aimes les derniers verres Et les mystères troublants
J'aimerais dire que mon père ne m'a pas donné le goût de l'alcool, mais il m'a donné le goût de la fête et n'a jamais diabolisé l'abus, à juste titre puisqu'il était le champion toute catégorie. Même si je ne l'ai que rarement vu tituber sous ses effets. Au restaurant, c'étaient de multiples bouteilles. En vacances, pire encore. Quant aux mystères troublants, ils représentent bien toutes les questions qui entourent les dernières découvertes à son sujet dont on a décidé collégialement de ne rien faire avec mes frères et soeurs.
Si tu aimes sentir la terre Et jaillir le volcan Si tu as peur du vide Vide, mon enfant
Mes cauchemars sont récurrents : je m'y vois, courir indéfiniment pour éviter des malfaiteurs qui me poursuivent à travers les toits de mon quartier d'Uccle, jusqu'au moment où je n'ai plus d'autre option que de sauter pour les éviter. Et je le fais, sachant qu'il n'y a aucune issue positive à ce choix. Le Vide.
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Si tu aimes partir avant Mon enfant, mon enfant Avant que l'autre s'éveille Avant qu'il te laisse en plan
Je fuis toute relation sentimentale susceptible de marcher. C'est tellement plus confortable d'éviter la douleur que d'y croire en prenant le risque d'être déçu. Si tu as peur du sommeil Et que passe le temps Si tu aimes l'automne vermeil Merveille, rouge sang
Si tu as peur de la foule Mais supportes les gens Si tes idéaux s'écroulent Le soir de tes vingt ans
Si tes idéaux s'écroulent... Cette phrase qui plus que toute autre fait écho à l'histoire de mon père.
Et si rien ne se déroule Jamais comme dans tes plans
Les échecs amoureux, familiaux, la santé, toutes ces déconvenues.
Si tu n'es qu'une pierre qui roule Roule, mon enfant
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Mon enfant
Mon père.
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Graffiti art work in progress... now the design is taking form and I am fascinated. Looking forward to take pictures of all the renovation #graffitiart #blue #workinprogress #sky #water #woman #colors #urbanpanorama #iphone5s #iphoneonly #nofilter #noflash (presso Vivier d'Oie)
#water#graffitiart#iphone5s#sky#urbanpanorama#iphoneonly#nofilter#blue#workinprogress#woman#colors#noflash
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ブリュッセル4日目。僕は影山徹。 今日はvivier d'oie uccleという町で、年に一度の大きなフリーマーケットへ行ってきました。6月のお土産市に出品するお土産、たくさんあります。かわいいアレや、美しいコレ、クレイジーなソレまで、すべてあなたの物!!是非お越し下さいませ。 夜はブリュッセルのセンター、大阪で言う所のなんば、東京で言う所の新宿へ行って洒落たBARへと洒落こんだ。 かっこいいマスターが帰り際にウインクをしてくれて満腹満足だぜ。 もちろん稽古も良い具合に進んでおります。 『重力の光』で大活躍したアレが、今回も大活躍!子供鉅人海外公演ならではのディープな雰囲気がつまっておりま。 これも6月のお土産市でやるかもよ!楽しみにしていてくださいませ。 このブログをアップしている今(現地時間23時40分)日本の皆様は夜明けを迎えて新しい1日を始めておられるのですね。追いかけまーす。まてまてー。 また明日。
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1er mai 1904, le jour où tout a commencé
La première rencontre de l'équipe de France s'est déroulée le 1er mai 1904, au Stade du Vivier d'Oie à Bruxelles, face à la Belgique. Elle est financée par le mécène belge Evence Coppée. Au-delà du résultat (3-3), voyons comment l'USFSA a géré cet événement à travers la presse de l'époque.
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«Adieu Sasha, dans nos cœurs pour toujours»: une jeune fille de 14 ans quitte l’école et se donne la mort sur les rails du train à Uccle
Source SudInfo
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